Ses maladies

Les poules à l’instar des lapins nains,  peuvent être atteintes par des maladies parasitaires et des maladies à virus dont beaucoup sont très graves. Mais il est certain que la plupart de ces maladies se manifestent plus dans les grands élevages que dans les basses-cours.

Il est nécessaire en cas de mort suspecte d’une volaille d’envoyer son corps aux fins d’autopsie dans un laboratoire. Le vétérinaire saura, en fonction des résultats, prendre les mesures qui pourraient s’imposer.

La phtiriase: elle est due à des mallophages ou poux des poules (il en existe au moins sept espèces différentes). Ces parasites cassent les plumes des volailles : elles se déplument petit à petit.

Il faut poudrer les poules avec un insecticide, soufre ou H.C.H.

Les volailles peuvent être traitées préventivement, il suffit de mettre à leur disposition un poudroir. Le poudroir est formé d’une simple caisse contenant du sable et dans lequel un désinfectant (D.D.T. ou H.C.H. en poudre à 10 %) aura été introduit.

A noter : il existe aussi des puces spécifiques des poules dont on se débarrasse de la même façon.

La gale des pattes : c’est une maladie parasitaire, due à des acariens. Elle déforme les pattes des poules et, le plus souvent, celles des vieilles poules. Des croûtes grises envahissent les pattes.

Trempez les pattes dans des bains crésylés tièdes (un litre de crésyl pour dix litres d’eau). Les bains seront donnés au rythme de trois par jour, à quatre jours d’intervalle, jusqu’à disparition des croûtes.

La gale des pattes peut être également traitée par applications de baume du Pérou ou de pommade d’Helmerich.

La gale du corps ou gale déplumante : elle est également due à des acariens. Elle se manifeste particulièrement pendant les beaux jours. Les volailles atteintes par ce parasite perdent leurs plumes et se grattent.

Trempez les poules en entier dans un bain sulfuré (vingt grammes de foie de soufre par litre d’eau).

La teigne des oiseaux ou favus : elle est due à un champignon. Des croûtes jaunâtres se forment sur les pattes. Il suffit pour les faire disparaître de les badigeonner avec de la glycérine iodée.

Le picage : il n’atteint que les poules élevées uniquement en poulailler ou en parcours très restreints et dont l’alimentation est défectueuse. Les oiseaux se piquent et s’arrachent réciproquement les plumes.

Il faut autant que possible leur donner plus d’espace et consulter le vétérinaire afin qu’il prescrive une alimentation plus rationnelle.

Les entérites parasitaires : elles sont dues soit à des ascaris, soit à des capillaria logés dans l’intestin. Les poules font de la diarrhée. Ces entérites se soignent par voie buccale, avec de la décoction de tabac (2 %) dans l’alimentation pendant un mois environ, ou sur les conseils du vétérinaire avec du tétrachlorure de carbone.

Le téniasis : il est dû au ténia. On peut constater la présence d’anneaux dans les selles.

Il convient de soigner les sujets atteints avec un mélange de poudre de noix d’Arec et de poudre de Camala en quantités égales. Le mélange sera joint à une alimentation légère, le matin.

La syngamose : elle est due à un ver parasitaire, le syngamus trachea. Les animaux malades bâillent, toussent et essaient en secouant la tête de rejeter les parasites. Enfermez la poule dans une boîte dans laquelle se dégageront des fumées de tabac ou d’essence de térébenthine; le vétérinaire précisera les modalités du traitement et, éventuellement, d’autres médications.

La typhlite parasitaire: elle est due à des parasites du genre hétérakis. La poule dépérit, maigrit, fait de la diarrhée.

Isolez l’animal et mettez-le à la diète pendant vingt- quatre heures. Procédez à des injections rectales (au moyen d’une poire pour bébés) avec la composition suivante : deux dixièmes de centimètre cube d’essence de chénopodium dans cinq centimètres cubes d’huile de vaseline ou de blanc d’œuf; ces proportions sont calculées pour une poule.

La coccidiose : elle est due à différents types de parasites ; les coccidies, les emeria tenella et les emeria necatrix qui se fixent dans l’intestin grêle, dans la partie inférieure du côlon droit, dans le gros intestin. Les sujets atteints font de la diarrhée sanguinolente; ils marchent avec difficulté, ils sont abattus et boivent beaucoup.

Une poule est seulement la façon d’un œuf de faire un autre œuf (Samuel Butler).

Les sulfamides peuvent donner des résultats ainsi que des substances chimiques coccidiostatiques.

La pullorose : elle est due à une Salmonella : bacterium pullorum. Seuls les poussins en sont atteints, mais ce sont les poules porteuses de germe qui l’ont transmise aux poussins par l’intermédiaire de l’œuf.

Cette maladie très grave se manifeste par de la diarrhée blanche; elle peut entraîner la mort des poussins en deux ou trois jours.

Les sujets atteints peuvent être sauvés s’ils sont traités très rapidement par des injections intramusculaires de sulfamides. De toute façon, il faut vacciner les sujets sains. A noter : les poules porteuses de germe ne sont pas cliniquement malades, le vétérinaire ne pourra déterminer la maladie qu’expérimentalement.

La typhose : c’est une maladie très voisine de la précédente. Elle est due au bacterium sanguinarium.

Elle frappe la poule et le coq. Elle se manifeste, en plus de la diarrhée, par la crête qui devient noire et par un abattement de la bête qui meurt assez rapidement.

Les sujets pris à temps sont traités aux sulfamides. Les poules et les coqs non contaminés seront protégés par des autovaccins renouvelés tous les ans.

La pasteurellose ou choléra des poules : elle est due à la bactérie pasteurella avium. Les crêtes deviennent violacées; la poule fait de la diarrhée verdâtre. Il faudra appliquer un traitement aux sulfamides ou injecter des sérums spécifiques et vacciner les autres volailles.

A noter : si vous avez plusieurs animaux de basse-cour, sachez que ce sont les oies et les canards qui sont les premiers atteints de la pasteurellose.

Le coryza : il est appelé, aussi, morve ou niflet. Il est probablement dû à un virus. Les poules ont une ponte très ralentie, leur respiration fait un bruit symptomatique, leur nez coule, elles maigrissent. Cette maladie très contagieuse fait mourir rapidement les poules et encore plus vite les poussins.

Les antibiotiques pourront venir à bout du coryza, mais il faut veiller surtout à ce que l’alimentation soit riche, en avoine surtout.

La peste ou maladie de Newcastle : elle est due à un virus foudroyant. Les poules tombent, font de la diarrhée blanchâtre et ont une respiration accompagnée de râles. Il n’existe pas encore de médicament efficace, mais les poules peuvent être vaccinées : le vaccin sera renouvelé tous les six mois.

A savoir: cette maladie est « légalement contagieuse»; elle doit obligatoirement être déclarée à la mairie ou au service vétérinaire du département.

La variole aviaire : elle est due à un virus. La poule a une sinusite qui se manifeste par un jetage (sécrétion s’écoulant du nez) et elle fait de la conjonctivite : son œil est rouge. Les muqueuses, la crête, les barbillons et les caroncules se couvrent de lésions. Soignez les lésions avec de la teinture d’iode ou de la glycérine iodée. Nourrissez les volailles avec attention. Le vétérinaire procédera à une vaccination générale.

La leucose myéloïde et la leucose lymphoïde ou paralysie de Marek ■ elles sont dues à des ultravirus qui provoquent des paralysies multiples, en particulier une paralysie des pattes. Il convient d’isoler les sujets malades et de ne pas donner leurs œufs à couver. Un traitement à base de certains sulfamides et d’huile de foie de morue peut donner de bons résultats.

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